Les artistes contemporains de l’exposition

L’exposition « 7 Péchés », c’est aussi l’occasion de découvrir deux artistes actuels : Amandine Urruty et Antoine Rogiers.

Amandine est née à Toulouse en 1982. C’est une artiste talentueuse dont l’œuvre offre à voir un univers étrange et obscur. L’illustratrice décrit sa production comme « une œuvre baroque en équilibre entre l’élégance la plus noble et la vulgarité la plus crasse ». Depuis 2012, elle s’est tournée vers le dessin en noir et blanc à la mine de plomb.

Le CV d’Amandine Urruty est impressionnant : très nombreuses expositions en solo ou collectives à Melbourne, New-York, Bologne, Londres, Paris, etc. dont la célèbre « don’t wake daddy group show » de Hambourg, en 2016, plusieurs parutions dans des revues d’art comme les « arts dessinés » pour laquelle elle a réalisé la série sur les 7 péchés capitaux, illustration pour la Couverture du « New York Times » Magazine, en 2021.

Antoine Rogiers est un artiste belge né à Braine l’Alleud en 1980. Il est diplômé de l’Académie des Beaux-Arts de Paris (2007). Son parcours est depuis lors impressionnant : Antoine utilise les outils numériques, les pinceaux et les crayons pour animer les toiles et ainsi mieux raconter une histoire.

L’animation vidéo des 7 estampes consacrées aux 7 péchés capitaux est réalisée dans cette optique : il décortique chacune en 92 planches animées, d’abord dessinées à la main puis retravaillées sur ordinateur. Avec son animation, on pénètre dans la peinture qui fourmille de détails drôles ou touchants sur l’architecture, les paysages et les créatures fabuleuses. La vidéo permet de surprendre le spectateur et de l’emmener dans les scènes remplies d’humour, de poésie et d’enchantement que le génie d’Antoine Rogiers fait ressortir.

Les œuvres vidéo et les planches animées d’Antoine ont été exposées en divers lieux depuis 2012, dont l’exposition du Musée des Beaux-Arts à Bruxelles « l’Estampe au Temps de Bruegel », en 2019, et l’exposition « El Diablo, Tal Vez » au Musée des Beaux-Arts des Asturies, en 2020.

Antoine est régulièrement invité dans des lieux prestigieux : Art Museum de l’université d’Harvard, Musées des Beaux-Arts de Mexico et de Saint-Louis ou encore Albertina Muséum de Vienne.

Découvrez la lithographie dans l’atelier d’Alberto Guidolin

Dans le cadre de l’expo 7 Péchés, apprenez à mieux connaître le procédé de lithographie : à partir d’un tracé exécuté à l’encre ou aux crayons gras sur une pierre calcaire, il est possible de reproduire des multiples.

Nos formules :

A/ Présentation du procédé et survol des autres techniques de gravure : bois, linoléum, métal

Les mercredis 18/05 et 15/06/2022 combiné avec la visite de l’expo 7 Péchés de 14h à 17h30

Prix d’entrée + 5€

B/ Initiation pratique à la gravure sur bois – chacun repart avec sa xylogravure

Les mercredis 21/09, 19/10 et 23/11/2022 combiné avec la visite de l’expo 7 Péchés de 14h à 17h30

Prix d’entrée + 7€

La démonologie ou les mystères du mal

La démonologie désigne l’étude des démons. C’est depuis le Moyen Âge et plus précisément le 13ème siècle, une matière d’étude assez discrète réalisée par des prêtres, des moines dans les monastères avec l’appui du Vatican. L’objectif de la « science des démons » était d’opérer une classification hiérarchique des démons, de comprendre leurs origines :  Sont-ils des anges déchus qui ont suivi Lucifer dans sa chute ou s’agit-il de divinités obscures et régionales venant des cultes païens ?

La démonologie a pour but de connaître le mode opératoire de ces créatures obscures, recenser les cas de possessions, les symptômes des possédés, les exorcismes à opérer par les prêtres… Il s’agit également de comptabiliser toutes les créatures infernales, car selon les abbés allemands du Moyen Âge qui se sont penchés sur cette étude, les démons bibliques répondent à une hiérarchie militaire, ils se comptent par milliers et sont divisés en 666 légions commandées par 66 princes.

Parmi ces princes, on retrouve les compagnons de chute de Lucifer, ceux qui l’ont suivi après que l’Archange Saint-Michel ne le chasse du Paradis comme Adam et Eve de l’Eden. Ces anges déchus ou rebelles ont suivi Lucifer, démon de l’orgueil, par loyauté et par amour, comme Bélial, démon de l’Envie et le bras droit de Lucifer, dont il est secrètement amoureux.  Il y a aussi le Léviathan, démon de la colère, car ses ondulations déchaînent les tempêtes et les Tsunamis. Avant la chute de Lucifer, le Léviathan était une créature céleste dont le rôle était d’avaler le soleil et la lune pour différencier la nuit du jour.

Chaque péché est donc incarné par un démon, il se manifeste auprès des hommes d’une manière attrayante pour ensuite les tourmenter. Certains veulent apporter la connaissance aux hommes, c’est le cas de Mammon, démon de l’avarice, qui enseigne aux hommes comment piller les entrailles de la terre pour s’en accaparer les trésors. On peut aussi parler de Belphégor, démon incarnant la paresse, il favorise le savoir et l’ingéniosité, les inventions afin que ses victimes s’enlisent ensuite dans l’oisiveté et n’utilisent plus leur cerveau ni leurs capacités physiques.

Ces démons résident en enfer, dont la capitale serait Pandémonium, là où Satan (Lucifer) préside ses troupes et regroupe ses princes.

Le chiffre 7

Le chiffre 7 se retrouve dans un grand nombre de traditions, de croyances, de légendes et de religions (Christianisme, Islam, Bouddhisme,…). Petite mise en lumière sur la richesse symbolique de ce chiffre mystérieux considéré comme magique et sacré.

Le chiffre 7 fait bien sûr penser, entre autres : aux 7 jours de la semaine, aux 7 couleurs de l’arc-en-ciel, aux 7 branches de la Menorah (chandelier des Hébreux), aux 7 plaies de l’Egypte, aux 7 têtes de la bête de l’apocalypse, aux 7 péchés capitaux, aux 7 notes de la gamme diatonique, aux 7 merveilles du monde, aux 7 chakras, aux 7 circumambulations de la Mecque, à la danse des 7 voiles de Salomé,…

Dans l’univers ésotérique, spirituel et les croyances anciennes : le sept représente « l’infini, le divin en mouvement ». En lui, s’associent le trois, symbole du Ciel et du Spirituel et le quatre, symbole de la Terre et de la Matière.

Il évoque le cycle parfait, abouti, achevé. C’est la création du monde en 7 jours, le 7 est le couronnement final qui se fait en présence du Divin. Le 7 peut symboliser l’union des contraires. C’est la rencontre de deux éléments de valeurs différentes, en l’occurrence le 3 et le 4. L’un peut symboliser l’homme, l’autre la femme, ou encore le soleil et la lune, le ciel et la terre.

S’agit-il là uniquement d’une interprétation ésotérique de ce chiffre ? Il est intéressant de noter que le 7 est également très présent dans le monde scientifique.

En physique et en chimie ne parle-t-on pas : des 7 systèmes cristallins, des 7 unités de mesure du Système International : mètre, kilogramme, seconde, ampère, kelvin, mole, candela,… Le niveau du PH d’une solution neutre n’est-il pas de 7 ? Un tableau périodique ne comprend-t-il pas 7 périodes ou lignes horizontales d’éléments ?

Que l’on soit cartésien ou mystique, force est de constater que ce chiffre revient partout. Les mystères qui l’entourent rendent sa symbolique intéressante et font de lui le chiffre parfait !

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